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Sur les Sentiers de l’Annapurna : Une Odyssée Népalaise avec l’Équipe Française

Cela fait trois mois et demi que je n’ai pas écrit sur notre trek au camp de base de l’Annapurna en avril 2025. Cette expérience inoubliable n’a été possible que grâce aux conseils et au soutien d’Yves et Chantal, qui avaient déjà visité le Népal à plusieurs reprises. Cette année-là, ils ont décidé d’entreprendre un trek exceptionnel dans l’Himalaya. Après de longues discussions avec Yves, notre équipe a choisi le trek du camp de base de l’Annapurna, culminant à 4 130 mètres. La planification de ce voyage a toutefois requis beaucoup de temps.

Itinéraire Finalisé du Trek d’Une Semaine au Camp de Base de l’Annapurna

Nous avons finalisé l’itinéraire de trek d’une semaine au Camp de Base de l’Annapurna, prévu pour avril 2025. Voici le programme détaillé.

Jour 1 : Pokhara à Jhinu Danda via Ghandruk

Jour 2: Jhinu Danda à Bamboo

Jour 3 : Bamboo à Deurali

Jour 4 : Deurali au Camp de Base de l’Annapurna

Jour 5 : Retour à Bamboo

Jour 6 : Bamboo à Jhinu Danda

Jour 7 : Jhinu Danda à Pokhara

Le 27 mars 2025, l’équipe, dirigée par Yves, est arrivée à l’aéroport international de Tribhuvan. Ce fut un privilège de les accueillir, et j’étais enthousiaste à l’idée de les rencontrer. Après leur arrivée matinale, je les ai conduits à l’Hôtel Dom Himalaya à Chhetrapati. Après un déjeuner de bienvenue dans le jardin de l’hôtel, je les ai laissés se reposer et j’ai organisé une courte excursion à Patan. Un incident imprévu a cependant perturbé nos plans, nous obligeant à modifier l’itinéraire à la dernière minute—une histoire pour une autre fois. L’équipe comprenait huit membres : Yves, Chantal, Anne-Marie, Didier, Marie-Noëlle Leroy, Victor Kaas, Christine et Éric.

Après avoir surmonté cet incident et d’autres défis logistiques, nous avons quitté la vallée de Katmandou pour Bandipur, où nous avons passé une nuit mémorable le 31 mars 2025. Marie-Noëlle nous a offert des boissons népalaises délicieuses, rendant la soirée inoubliable. Le 1er avril, nous avons exploré la vallée de Pokhara, visitant Pumdikot et la Stupa de la Paix mondiale, avant de passer la nuit à l’Hôtel Iceland. Le lendemain, notre aventure vers le camp de base de l’Annapurna a débuté.

Jour 1 : 2 avril 2025 – Pokhara à Jhinu Danda Nous sommes partis pour Ghandruk le 2 avril en bus public, parcourant les routes sinueuses du Népal pendant plus de quatre heures. En raison de la longueur du trajet, nous avons sauté le déjeuner. À Ghandruk, une construction routière nous a forcés à modifier nos plans. Éric, Christine et Marie-Noëlle sont restés à Ghandruk, tandis que le reste du groupe a pris un jeep pour un trajet de 30 minutes jusqu’à Jhinu Danda. Notre groupe, réduit à cinq personnes, était accompagné de nos aides : Jit Bahadur Tamang, Amrit et Amit Gautam.

Nous avons traversé un pont suspendu de 287 mètres, à 135 mètres au-dessus du sol. Tous étaient excités, bien que fatigués. Anne-Marie, souffrant de vertiges, avançait lentement, respirant profondément à chaque pas. Après le pont, nous avons gravi quelques marches jusqu’à l’Hôtel View Himalaya, récemment ouvert. La journée nuageuse masquait la vue des montagnes, ce qui m’a légèrement déçu. Conscient que nous étions à la merci de la nature, j’ai espéré un meilleur temps. Les chambres, réservées des mois à l’avance, nous ont permis de nous installer rapidement. Après un bon repas, nous nous sommes reposés de ce voyage épuisant.

Jour 2 : 3 avril 2025 – Jhinu Danda à Bamboo. Après une nuit reposante, je me suis levé tôt pour vérifier la météo. Les rayons du soleil révélaient l’Annapurna Sud, bien que la vue ne fût pas parfaitement claire. Motivés, nous avons pris le petit-déjeuner, préparé nos sacs et entamé la montée vers Chhomrong, en direction de Bamboo via Sinuwa.

La montée initiale était gérable, mais après 15 minutes, Chantal a eu du mal à respirer dans l’air humide, alourdi par son sac. Yves, trekkeur expérimenté de 75 ans, l’a soutenue avec son énergie et son sourire. J’ai porté son sac pour l’alléger, et nous avons gravi les escaliers raides jusqu’à Chhomrong en une heure.

Chhomrong, niché au pied de l’Annapurna Sud, était autrefois un village gurung animé. Aujourd’hui, beaucoup d’habitants ont migré vers Pokhara ou à l’étranger, ne laissant que les aînés et les jeunes enfants. Le tourisme reste la principale source de revenus, mais l’absence de jeunesse est préoccupante.

Après une pause à Chhomrong, nous sommes descendus vers Chhomrong Khola, une rivière issue du glacier de l’Annapurna Sud. Avec des vues sur l’Annapurna Sud et Himchuli, nous avons traversé un pont et gravi la pente vers Sinuwa, le dernier village de la zone de conservation de l’Annapurna. Victor, avec ses longues enjambées, arrivait toujours en tête.

Nous avons déjeuné à Upper Sinuwa, où j’ai appris à mieux connaître l’équipe. Anne-Marie a partagé ses luttes contre des problèmes de santé, Victor, surnommé « Grand Bouddha » pour sa douceur, parlait peu, et Didier, ayant perdu sa femme, trouvait du réconfort dans la nature. Yves et Chantal, célébrant leur 50e anniversaire de mariage, inspiraient par leur détermination.

Après le déjeuner, nous avons continué vers Bamboo à travers un sentier bordé de rhododendrons et de forêts de bambous. Nous avons croisé des trekkeurs de diverses nationalités, échangeant des salutations. À Bamboo, un hameau le long de la rivière Modi, j’ai sécurisé nos chambres dans une auberge. Les logements étant limités, nous avons partagé des chambres de deux ou trois lits. L’auberge était animée par des trekkeurs coréens, taïwanais et indiens. Nous avons dîné tôt, discuté des plans du lendemain et fixé le petit-déjeuner à 7h15 avant de nous retirer.

Jour 3 : 4 avril 2025 – Bamboo à Deurali. Réveillé tôt, j’ai constaté une météo prometteuse, confirmée par les hélicoptères survolant le camp de base. Après un petit-déjeuner avec thé et café, nous avons commencé à 8h15. Le sentier montait à travers une forêt dense, longeant la rivière Modi Khola. À Dovan, nous avons aperçu le Machhapuchhre. Nous avons continué à travers une zone alpine, croisant des locaux pavant des sentiers à la main, une méthode traditionnelle. Le sentier, rocailleux, passait par des cascades, puis s’est couvert de brouillard après 10 h.

Nous avons fait une pause près du temple Pujinam Barah, un site sacré sans sacrifices d’animaux. Après une montée, nous avons déjeuné à Himalaya (2 820 mètres). Une panne de la machine à expresso a déçu le groupe, et de légères averses ont ajouté un défi. Yves et Chantal marchaient ensemble, leur énergie inspirante. En chemin, Yves a aidé une trekkeuse bangladaise en lui offrant des barres énergétiques, créant un lien amical.

Après la grotte Hinku, nous sommes arrivés à Deurali sous la pluie, suivie d’une chute de neige inattendue. Fatigués mais ravis, nous nous sommes installés dans une auberge, où j’ai loué des crampons pour les sentiers enneigés. Après un dîner et un massage léger pour les dames, nous avons discuté du lendemain et nous sommes couchés, excités pour l’ascension finale.

Jour 4 : 5 avril 2025 – Deurali au camp de base de l’Annapurna: Équipés de crampons, nous avons commencé à 8h30 après le petit-déjeuner. Un détour par la rivière Modi Khola, en raison d’avalanches, a allongé le trajet de 30 minutes. Les sommets enneigés de l’Annapurna Sud, du Machhapuchhre et de Himchuli brillaient sous le soleil. La montée vers le camp de base du Machhapuchhre (MBC) était exigeante, mais les vues nous ont dynamisés. Nous avons déjeuné à MBC, profitant du paysage.

Inquiète pour Chantal et Marie-Noëlle, je les ai encouragées à prendre des pauses pour gérer l’altitude. Après une heure dans le brouillard, nous sommes arrivés au camp de base de l’Annapurna à 4 130 mètres. Ravis, nous avons pris des photos près du panneau emblématique. La Paradise Guest House, réservée trois mois à l’avance, ne disposait que d’une chambre avec cinq lits et une toilette partagée bruyante. Malgré mes efforts, les infrastructures limitées rendaient un meilleur logement impossible. Le groupe a accepté, comprenant que le trek était une communion avec la nature.

Cette nuit-là, un lit, une couverture et une bonne compagnie suffisaient. Au lever du soleil, les vues sur l’Annapurna Kang, l’Annapurna Sud, le Machhapuchhre, Nilgiri et Gangapurna étaient spectaculaires. Didier a offert des bananes aux montagnes en signe de gratitude. Malgré la fatigue, l’euphorie dominait.

Retour : 5-6 avril 2025. Après le petit-déjeuner, nous sommes descendus vers Bamboo, déjeunant à Himalaya. Anne-Marie a pris de nombreuses photos, chérissant ces souvenirs. À Dovan, nous nous sommes offert des gâteaux frais, bien que coûteux. Après sept heures de marche, nous sommes arrivés à Bamboo, où j’avais réservé deux chambres. Yves et Chantal, toujours énergiques, ont envisagé de continuer jusqu’à Sinuwa, mais sont restés avec le groupe. Nous avons dîné avec des trekkeurs taïwanais et nous sommes reposés, satisfaits du succès du trek.

Jour 5 : 6 avril 2025 – Bamboo à Jhinu Danda Après le petit-déjeuner, nous avons gravi les escaliers jusqu’à Upper Sinuwa, puis descendu vers Chhomrong Khola. Nous avons déjeuné à Lower Chhomrong, où la fille du propriétaire, âgée de deux ans et demi, nous a divertis. Les légumes frais et le repas cuit au feu de bois étaient délicieux.

À Chhomrong, Didier a brièvement disparu, causant de l’inquiétude. Yves a refusé de continuer sans lui. Jit Bahadur l’a retrouvé après 15 minutes, attendant près du sentier. Soulagés, nous avons continué jusqu’à Jhinu Danda, retournant à notre auberge initiale. Nous avons célébré avec des boissons et un dîner copieux, décidant de rentrer à Pokhara le lendemain après avoir visité les sources chaudes.

Jour 6 : 7 avril 2025 – Jhinu Danda à Pokhara Après le petit-déjeuner, tous sauf Chantal sommes descendus aux sources chaudes de la rivière Modi, où nous avons passé deux heures à nous détendre. Anne-Marie a traversé le pont suspendu avec assurance. En raison de travaux routiers, nous avons changé de jeep et marché deux kilomètres avant de rejoindre Pokhara. Ce soir-là, nous avons célébré au Busy Bee Café and Bar avec des boissons, des danses et de la musique live. Yves et Chantal, célébrant leur 50e anniversaire de mariage, ont brillé sur la piste de danse. Nous sommes rentrés à l’hôtel à 22h30.

8 avril 2025 Un retard de vol a repoussé notre retour à Katmandou à l’après-midi. À Pokhara, nous avons rencontré un autre groupe d’amis avant de conclure ce voyage inoubliable dans la capitale.

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